The American Dissident: Literature, Democracy & Dissidence


Where a Poet Ought Not/ Où c'qui faut pas

For this 170 pp bilingual French/English book, please send $12.
Pour un exemplaire de ce recueil français/anglais de 170 pages, svp envoyez $15 canadiens.

N.B.:  Many of the poems in this book were inspired by experience as invited poet at the Festival International de la Poésie de Trois-Rivières in 2001.
Beaucoup des poèmes dans ce recueil ont été inspirés par mon expérience comme poète invité au Festival International de la Poésie de Trois-Rivières en 2001.


From:
Gival Press [givalpress@yahoo.com]
Sent: Wednesday, April 23, 2008 9:34 AM
To: George Slone; Slone, Tod - Pace Instructor; Tod Slone
Subject: English/French Poetry Volume by G. Tod Slone Is Released
For Immediate release: April 23, 2008
Contact: Robert L. Giron (703.351.0079) Arlington, Virginia.
English/French Poetry Volume by G. Tod Slone Is Released

Gival Press is pleased to announce the publication of the English/French volume of poetry by literary critic G. Tod Slone entitled Where a Poet Ought Not / Où c'qui faut pas.

Slone who holds a Ph.D. from the University of Nantes (France) is the founding editor of the nonprofit literary journal The American Dissident and has taught at several national universities.  This French/English collection of poetry inspired by French poets Léo Ferré and François Villon and the Québec poet Raymond Lévesque is what Slone characterizes as a need to speak up. "In other words, a poet should speak the truth as he sees it and fight his damndest to overcome all the forces encouraging not to."

 

La poésie : leçon première
Nous avons besoin de toutes les idées qui nous sera possible d’inventer ou de transmettre.
            —Pierre Vadeboncoeur, « La Ligne du risque »

« Le risque, c’est ben ça, »
je dis complètement bourré
à ce jeunot qui m’a vu,
Monsieur Poète Invité,
ayant officiellement lu
à la soirée très officielle.
Lui s’était approché de moi,
m’avait félicité, puis m’avait flashé
son petit paquet de textes
déjà vus, lus et bien entendus.
Je ne savais pas quoi lui dire au juste
dans ce bar appelé Le Zénob
dans cette ville autoproclamée
capitale mondiale de la poésie,1
car ses vers étaient tristement clichés
…et moi qui éprouve tant de difficultés
de baratiner et autrement bluffer.

« Le risque », donc je lui dis, « si ton poème
ne risque rien… c’est un poème sans risque. »
……………………………………………….
1 La ville de Trois-Rivières au Québec, grâce à son Festival International de la Poésie, se vante d’être la « Capitale Mondiale de la Poésie ».
 
Poetry:  First Lesson
We need all the ideas possible to invent or transmit. 
            —Pierre Vadeboncoeur, La Ligne du risque

“Risk, that’s what it is,”
I said quite shit-faced
to a young guy who’d watched me,
Mister Poet, reading officially
one evening at the international festivity.
He’d approached me,
congratulated me, then immediately
slipped out his little folder of
ready-made, déjà vu poesy.
I didn’t quite know what to say
in that barroom called Le Zénob
in the town self-proclaimed
“World Capital of Poetry”
because his verse was sadly cliché
…bullshitting was hardly my forté.
 
“Risk,” I said to him, “if your poem
doesn’t risk anything… it’s a poem without risk.”
……………………………………………….
1 The City of Trois-Rivières in Québec, thanks to its Festival International de la Poésie, boasts of being the « Capitale Mondiale de la Poésie ».

 

Poème anglo-contaminé… pour empester ceux qui refusent de s’en mêler
                                                Pour une universitaire amerlo

Toi, tu chantes tes textes en tonalités jazzées—
amuseuse publique, stand-up pas très comique,
ring around the rosie.

Toi, tu ne chantes pas de vers vérités,
préférant garder la gueule bien fermée
pour ne pas froisser les maîtres qui te paient
pocketful of posies.

Toi, tu chantes, alors que
ashes, ashes, we all fall down…
……………………………….
Note du poète:  Les vers anglais sont empruntés d’une vieille comptine médiévale qui dépeignent les symptômes et pronostic mortel des fléaux buboniques. 

 

Anglo-Contaminated Poem… to Perturb Those Who Refuse Engagement
                                                For an American professor

You, who sing your texts in jazzy tonalities—
public performer, stand-up not very comedy,
ring around the rosie.

You, who sing not verse of verity,
preferring to keep your mouth shut
to avoid upsetting those who compensate,
as if commodity, pocketful of posies.

You, who sing, while
ashes, ashes, we all fall down…
……………………………….
NB :  The verse in italics is borrowed from an old medieval nursery rhyme depicting the mortal symptoms and prognostic of the bubonic plague. 

 
Pour la poésie qui couteault…
Ce qu’il y a de bien chez Rabelais, c’est qu’il mettait sa peau sur la table, il risquait…
            —Louis-Ferdinand Céline

Pourquoi pas donc des textes en tant qu’armes, 
grenades dénonciatrices et flingueulades dans la face
de ceux qui emmerdent les voies de veritas ?

Poète, c’est ta responsabilité de te tenir en marge
là où il faut pour bien observer, pour bien décrire ;
là où les excuses encombrantes n’y sont plus tellement.
Cesse de grouiller à côté de tes incestueux vers—
incarcéré, toi, volontiers/festivalier en plein air.
Encore et encore tu te félicites à faire chier; n’est-ce pas vrai ?
N’est-il pourtant pas grand temps de te libérer
en allant tête droite, vitale, et surtout damné
pour dire à haute voix toutes tes vérités ?
Que c’est facile—bien que nécessaire—de morigéner
l’Amerlo manitou1 si loin de tout et de nous !
Mais où se trouve le risque dans de tels propos ?

Poète, ouvre tes yeux, sois courageux,
mord—même si un tout petit peu—
la maudite main qui t’alimente si commodément,
celle qui te tali-bannit, celle qui t’encellule
dans tout ce qui devrait être incrédule—
mais comment ne le vois-tu pas ?
Défais !  Dégage !  Déménage !

 
A caustique tonalité, critique donc tout ce qu’il ne faut pas
pour bien trouver et exercer ton faux pas !
Fais-le surtout sans le soutien de ceux
qui te préfèrent mouton souriant, grégaire et complaisant !
Tiens-toi seul si jamais tu ne l’as fait
face au troupeau de ceux qui se font payer !
Ressens cette énergie qui coule dans tes veines
celle qui provient de la profonde peine—
O conflit de la peur qui ordonne ton silence
et le courage qui, on l’espère, prévale d’inouï sens !
Exploite-la bien pour en produire de frondeurs vers
où la vérité en saillit rudement, crûment et férocement !
Que le poème que tu en conçois, poète, risque
de t’ostraciser de ceux qui n’osent jamais, jamais, jamais.

Pourquoi pas donc des textes en tant qu’armes,
mitrailleuses railleuses et poésie qui lacère
ceux qui emmerdent les voies de veritas ?
……………………………………………………..
1 George Bush

 

For Poetry That Cuts…
What was significant about Rabelais was that he risked…
           
—Louis-Ferdinand Céline

Why not then texts as weapons,
denunciatory grenades and criticizing guns in the face
of those who would disrupt the paths of veritas?

Poet, it is your responsibility to stand on the edge
there where need be to observe, to describe in depth;
there where cumbersome excuse has all but dissipated.
Cease groveling before your incestuous verses—
incarcerated, you, voluntarily, festively out in the open.
Again and again you congratulate yourself ad nauseum.
But is it not high time to liberate yourself
by standing upright, vital, and especially cursedly
to speak aloud all your truths?
Oh how easy—though ever necessary—to curse
the American chief so far from everything and us!
Where is the risk in such discourse?

Poet, open your eyes, be courageous and
bite, even if only a bit,
the accursed hand that feeds you so comfortably,
the one that Tali-bans you, the one that imprisons you
in all that ought to be barely credible—
but how can you not see?
Undo it!  Disengage!  Move out of it!

In tone of causticity, criticize then all that lay taboo
in order to find and exert your faux pas!
Do it especially without the support of those who
prefer you as joyful sheep, gregarious and complicit!
Stand alone, if never you’ve done that,
before the salaried herd!
Feel the energy that flows in your veins now,
stemming from profound anxiety—
Oh conflict of the fear commanding your silence
and the courage that, let us hope, prevails in unusual sense!
Exploit it well to produce polemical verse
Where truth pour forth rudely, crudely and ferociously!
Let the poem that you conceive, oh poet, risk
ostracizing you from those who dare never, never, never.

Why not then texts as weapons,
mocking machine guns and poetry that lacerates
those who would disrupt the paths of veritas?

 

Panégyrique pour l’emmerdeur
                    —Pour le poète maudit

Il parle quand il faut pas parler. 
Il opine quand il faut pas opiner.
Il critique quand il faut pas critiquer.
Ca déprime, ça fulmine, ça sourit ni aux cons ni aux chafouines !

Il touche aux icônes qu’il faut pas y toucher.
Il questionne les règlements qu’il faut pas questionner.
Il met au défi les chefs qu’il faut pas mettre au défi.
Ca secoue, ça éclate, ça rend pas hommages aux ploutocrates !

Il n’applaudit pas quand il faut applaudir.
Il part quand il faut pas partir.
Il boit beaucoup quand il faut pas boire du tout.
Ca brasse, ça culmine, ça fait jamais bonne mine !

Il gueule quand il faut pas gueuler.
Il écrit quand il faut pas écrire.
Il réfléchit quand il faut pas réfléchir.
Ca rouspète, ça proclame, ça s’en fout des vedettes quidams !

 

Panegyric for the Troublemaker
            —For the Poète Maudit

He speaks when you’re not supposed to speak.
He opines when you’re not supposed to opine.
He criticizes when you’re not supposed to do that. 
He angers, he fulminates, he smiles neither at idiots nor at hypocrites!

He condemns idols you’re not supposed to condemn.
He questions the rules you’re not supposed to question.
He challenges the bosses you’re not supposed to challenge. 
He rattles, he explodes, he doesn’t pay homage to oligarchs or plutocrats!

He doesn’t applaud when you’re supposed to applaud.
He leaves when you’re not supposed to leave.
He drinks a lot when you’re not supposed to drink at all.
He maneuvers, he culminates, he never puts on a happy face!

He hollers when you’re not supposed to holler.
He writes when you’re not supposed to write.
He reflects when you’re not supposed to reflect.
He protests, he proclaims, he doesn’t give a damn about fame!